Avis de Citadelle :
La "quête du saint graille"
Inutile de vous raconter l'histoire plus en détail que ne le propose la quatrième de couverture, car ce petit livre est une merveille et je ne voudrais pas gâcher votre plaisir ! Un concentré de bonne humeur comme toujours. Christian Jolibois et Christian Heinrich n'en sont pas à leur coup d'essai, l'aventure de nos héroïnes à plumes (Les petites poules) se poursuit depuis déjà 5 aventures :
- Le jour où mon frère viendra (2002)
- Un poulailler dans les étoiles (2002)
- Nom d'une poule, on a volé le soleil ! (2003)
- Charivari chez les p'tites poules (mai 2005)
- La petite poule qui voulait voir la mer (mai 2005)
Après avoir évoqué Le chat Botté, Christophe Colomb, Galilée ou encore les frères Montgolfier, cette sixième aventure intitulée Les P'tites Poules, la Bête et le Chevalier, aborde le thème médiéval d'une façon moins fantaisite qu'il n'y paraît. Les plus jeunes, à qui l'on racontera cette histoire, verront évoluer un chevalier de la Table Ronde (et pas n'importe lequel) qui tentera d'éliminer un basilic, oui cette créature immonde. Et toute cette joyeuse bande, que forment Carmen, Carmelito et Bélino, ou encore Coquenpâte, Coqsix et Molédecoq, que rien n'effraie, de nous entraîner dans une "quête du grain" (plus respectueuse que "quête du saint graille", je l'avoue mais je n'ai pu résister !) riche en rebondissements.
Les superbes illustrations fourmillent de mille détails hilarants et le récit d'une intrigue solide aux savoureux jeux de mots. Les deux Christian étaient faits pour se rencontrer et mettre en commun leurs talents respectifs. Ils ont d'ailleurs remporté de nombreuses récompenses, et cela ne nous étonne pas. Autant de raisons qui font qu'on ne se lasse à aucun moment, bien au contraire.
Un livre à mettre absolument entre toutes les mains !
Bibliographie sélective de Christian Jolibois :
- Le chevalier jongleur, Editions Milan, 2000
- Le chevalier à la rose, Editions Milan, 2000
Elisabeth Féghali
Le basilic
"Il est empli de venin à tel point que celui-ci
ressort à l’extérieur du corps et brille
sur sa peau. ; même sa vue et l’odeur
qu’il exhale sont chargées de venin qui
se répand aussi bien loin que de près :
il en corrompt l’air, et fait crever les
arbres ; et le basilic est tel que de son
odeur, il tue les oiseaux dans leur envol,
et que de sa vue il tue les hommes quand
il les regarde."
Brunetto Latini, Livre du Trésor, XIIIe siècle
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